« Les Témoins D’Outre-Mer » sur la réserve naturelle de La Désirade

L’émission « Les Témoins d’Outre-Mer » a réalisé un joli reportage sur la réserve naturelle de Désirade en présence de Jean-Claude et Julien. Nous vous laissons consulter la vidéo depuis la page facebook de l’émission : https://www.facebook.com/LTOMoff/videos/431522720772243/

(Lien à copier/coller dans votre barre de recherche)

Limitation de la population de rats – Mission du 11 au 14 novembre 2019

L’équipe des réserves naturelles a réalisé sa troisième et dernière mission piégeage rats de l’année. Comme pour la session précédente (voir article du 18 juillet 2019), l’équipe des réserves naturelles a disposé les 91 pièges le long du muret abritant les scinques. Un piège est déployé tous les 5 mètres :

  • Une pose à 17h pour un relevé à 21h
  • Une pose à 21h pour un relevé à 7h

Entre 7h et 17h les pièges sont désarmés car les rats ne sortent pas lors des grosses chaleurs, au contraire des bernard-l’ermite, qui risqueraient de se faire piéger et mourir. Cela va aussi pour les autres animaux comme l’iguane même si la quasi-totalité des captures non voulues sont les bernard-l’ermite.

Laura met la main à la « patte » pour récupérer de l’ADN et Cyrielle réappâtera le piège ensuite

La mission piégeage a débuté le lundi 11 novembre à 17h pour se terminer le jeudi 14 novembre à 7h. 17 rats ont été capturés et tués. Le total le plus bas de l’année. Difficile pour le moment, de savoir si les efforts fournis par les équipes des réserves payent avec une baisse du nombre de rats autour du muret, ou si les rats s’habituent à ces missions piégeages. Toujours est-il que le nombre de captures diminuent de mission en mission.

17 rats capturés en novembre 2019
10 rats le premier jour, 2 le second et 5 le troisième jour pour la session de novembre 2019

Rappelons l’intérêt de ces missions. Le muret où les pièges sont installés abrite la population de Scinque. Un lézard devenu rare et endémique de Petite Terre. Unique en son genre car différent de celui de La Désirade. Son nom est le Mabuya parviterrae. Le rat est son principal prédateur et la population de ce dernier prolifère à grande vitesse. Sans action de la part de l’équipe de la réserve, la survie du Scinque de Petite Terre devient difficile.

Le scinque difficilement observable, a été aperçu durant la mission

La prochaine mission aura lieu en mars 2020. 6 sessions ont été réalisées en moins de 3 ans.

À la fin de la mission, il faut ramener l’ensemble des pièges à la kaz et … ce n’est pas une tâche facile !

L’association Titè présent à la semaine de l’environnement

Corine, Julien et Jean-Michel sur le stand de l’association Titè

Un stand des réserves naturelles de Désirade et Petite Terre, porté par l’association Titè, a été dressé pour la semaine de l’environnement le 7, 8 et 9 novembre à Destreland. Julien notre garde-animateur, accompagné d’écovolontaires, ont pu renseigner le public sur les missions et le rôle des réserves naturelles. Des livrets pédagogiques de dessins et de jeux à destination des enfants ont été distribués. Cela permet aux plus jeunes d’apprendre de manière ludique. Les adultes eux, ont pu s’ils le souhaitaient prendre des renseignements sur les missions d’écovolontariat que propose l’association Tité.

Pour rappel les informations sur le bénévolat sont disponibles sur notre page internet : https://reservesdesiradepetiteterre.com/ecovolontariat/

Des contacts ont aussi été pris avec différentes structures, et notamment les écoles, pour d’éventuelles animations qui pourraient être organisées par la suite.

Nous remercions, Corine, Jean-Michel, Nava, Claudie et Nicolas, nos écovolontaires présents lors de l’événement, de s’être rendus disponibles et d’avoir apporté leur aide.

Le stand de l’ONF, second gestionnaire des réserves naturelles, était juste à côté de celui de l’association Titè

Journée régionale de nettoyage des plages et des fonds marins

L’école de la mer de Guadeloupe organisait la 14e édition de la Journée régionale de nettoyage des plages et fonds marins. Les équipes des réserves naturelles n’ont pas manqué d’apporter leur aide à cette action éco-citoyenne qui a pour objectif de ramasser le plus de déchets possibles sur les plages et sous l’eau. À La Désirade comme à Petite Terre, durant le week-end du 12 et 13 octobre, nos deux équipes ont collecté et jeté en déchetterie une quantité importante de déchets.

Direction la déchetterie pour les poubelles de La Désirade
Les déchets de Petite Terre ont été ramenés en Guadeloupe à la fin de la mission

Sur La Désirade, l’équipe était composée de Ruddy et Christophe nos deux écovolontaires, Joël un de nos quatre gardes de réserve et Rémi notre chargé de mission ONF. Ce sont 15 sacs poubelles (dont 7 de 100L et le reste de 50L) de déchets qui ont été ramassés sur les 2 jours. La grande majorité des déchets sont des rejets de la mer et par conséquent du matériel de pêche. Certains objets sont voyageurs comme une bouteille en plastique du Maghreb ou une conserve de Grèce retrouvées sur nos plages désiradiennes. Plusieurs objets n’ont pas pu être ramassés faute de moyen, notamment des casiers de pêche ou des cordes coincés sous les enrochements. Leurs emplacements ont été notés afin de procéder plus tard à leur enlèvement.

Joël, Christophe et Ruddy après le ramassage du samedi
Le dimanche, les déchets sur Désirade ont été plus nombreux que le samedi

Sur Petite Terre, les déchets ont été moins nombreux. Notamment parce qu’un entretien plus régulier des plages est effectué. C’est tout de même 4 sacs poubelles de 50L et un filet de chalut qui ont été collectés. Monique et Yoan les deux écovolontaires ont accompagné Jean-Claude notre garde de réserve pour former l’équipe de Petite Terre.

Yoan, Jean-Claude et Monique (à la photo) se sont occupés du littoral de Petite Terre

Les deux groupes ont été efficaces dans leur travail qui s’est déroulé dans la joie et la bonne humeur malgré la forte chaleur et les kilomètres de littoral parcourus.

Pas toujours évident de transporter les déchets en contre bas des criques de Désirade

L’équipe rappelle aux personnes fréquentant les deux réserves naturelles qu’il est de leur devoir de respecter ces sites en veillant à ne laisser aucun déchet derrière leur passage.

Une vieille connaissance est de retour

Un tournepierre à collier, bagué en mai 2015 aux Etats-Unis avec un flag vert EKV, passe son 5e hivernage sur la réserve naturelle de la Petite Terre.

Notre tournepierre bagué en présence de ses congénères

Cette année, il a été observé pour la première fois sur Petite Terre après la migration post-nuptiale le 10/09/2019 sur la cocoteraie en compagnie d’autres tournepierres. Il pourrait y séjourner jusqu’au premier trimestre 2020 avant de regagner sa zone de reproduction. 

Ce limicole niche en Amérique du Nord dans le Nord arctique canadien et hiverne aux Etats-Unis, en Caraïbe et en Amérique du Sud.

Le tournepierre est observable toute l’année sur Petite Terre. En effet, quelques individus non reproducteurs n’entreprennent pas la migration. Au dernier comptage le 17/09, 77 tournepierres ont été dénombrés sur les 201 limicoles.

Soyez vigilants et signaler les oiseaux bagués à l’équipe de la réserve.

Plus d’informations sur les oiseaux de la Petite Terre avec le rapport AMAZONA n°43 à consulter sur notre site : https://reservesdesiradepetiteterre.com/etudes/


Article rédigé par Eric Delcroix.

Forte activité de ponte des tortues à Petite Terre !

De nombreuses traces de tortues à la Pointe de sable
(Crédit: A. Le Moal)

La saison des pontes de tortues marines sur la Petite Terre bat son plein. Nous sommes au pic de ponte des tortues vertes et le nombre de pontes de tortues imbriquées commence à diminuer. En cette fin de mois d’août, ce sont plus de dix activités de ponte par nuit que nous dénombrons, allant jusqu’à 38 traces comptabilisées le 23 août. Certes,  une partie de ces tentatives de ponte sont des échecs mais l’activité nocturne n’en reste pas moins importante. Le suivi des pontes par comptage traces est assuré par le personnel de la réserve. L’équipe est renforcée par Alexandra LE MOAL qui fait des missions de dix jours par mois depuis mars et ce jusqu’à décembre.

Activité de ponte d’une tortue verte (Crédit: A. Le Moal)

À titre d’exemple, en 2018 nous avons recensé 533 activités de ponte de tortue verte et 291 d’imbriquée. Nous verrons si cette année sera meilleure.

Crédit: E. Delcroix

Capture d’un iguane commun à La Désirade

Et de un…

Après de longues semaines de recherches, la mission ONF de ce vendredi a réussi à déloger l’un des deux iguanes communs réfugiés dans un groupe d’arbres derrière le Carrefour Market du bourg de la Désirade.

Ils avaient déjà été aperçu à plusieurs reprises par les gardes de l’Association Titè ainsi que par les riverains.
C’est grâce à l’aide précieuse des riverains que l’iguane commun a pu être capturé.

L’autre iguane commun est toujours en fuite

Cette capture rocambolesque n’aurait pas été possible sans l’aide des membres de ce réseau de lutte qui commence à se constituer.
Du signalement à la prise en charge toutes les contributions ont été utiles. La capture du second iguane reposera elle aussi, sur les ressources mutualisées.
Pour que les acteurs locaux soient pleinement impliqués, nous vous proposerons très bientôt une session de formation à la capture d’iguane.
Commencez à réserver vos places !

Texte rédigé par Sylvie LOÏAL, chargée de mission ‘Aménagement et gestion d’espaces naturels.

L’iguane commun capturé avait été pris en photo par une riveraine il y a déjà plus d’un mois
L’association Titè s’était mis en oeuvre pour capturer l’iguane

Mission de suivi iguane sur La Désirade et Petite Terre

CMR iguane de Désirade du 7 au 14 juin 2019

CMR iguane de Petite Terre du 4 au 11 avril 2019

Les missions de suivis des iguanes sur Petite Terre et la Désirade utilisent la méthode de CMR (Capture-Marquage-Recapture). C’est un protocole qui permet de connaitre l’état d’une population à un endroit donné. Sur nos réserves naturelles, cette méthode est appliquée aux iguanes des petites Antilles. L’objectif étant de voir l’évolution de la population des individus sur plusieurs années. Ainsi, pour la Désirade, il s’agissait de la sixième mission consécutive et la cinquième pour Petite Terre.

À Désirade, la mission n’a pas lieu sur la réserve naturelle mais à la pointe Colibri de l’autre côté de l’île. Dans les deux cas 6 secteurs de prospection sont définis.

Comment se déroule la mission ?

Des zones de prospection sont définies sur lesquelles vont tourner des équipes de deux personnes. L’objectif est de capturer les iguanes se trouvant dans cette zone. Une fois un iguane attrapé, on commence par vérifier s’il possède une puce d’identification. Si ce n’est pas le cas, on lui en injecte une dans la cuisse. L’équipe procède ensuite à de nombreuses prises de données (taille, poids, état de santé etc.). Enfin, un marquage externe est réalisé en inscrivant une lettre et un numéro sur le corps de l’animal . Après ces manipulations, l’iguane est remis en liberté là où il a été capturé. Les autres jours, les équipes continuent de capturer les iguanes non marqués et notent le code des iguanes revus. À la fin de la mission, l’ensemble des informations sont récoltées et analysées.

Pesée d’un iguane juvénile
Inscription d’un identifiant sur chaque nouvelle capture

Résultat de ces deux missions

La Désirade :

  • 144 captures dont 38 nouveaux iguanes
  • 116 relectures

Ces chiffres sont bas et montrent une continuité avec les années précédentes. L’habitat des iguanes sur la pointe Colibri est très détérioré avec des dépôts de sargasse, les effets des cyclones de 2017 et la mise en place de grillage qui peuvent blesser les iguanes.

Petite Terre :

  • 578 captures dont 222 nouveaux iguanes
  • 319 relectures

Résultats qui restent habituels pour Petite Terre.

La quasi totalité des iguanes sont attrapés avec une perche afin de ne pas trop s’approcher d’eux et les effrayer

Sauvetage d’une tortue imbriquée sur Terre de Bas

Le 19 juillet, l’équipe de la réserve naturelle a procédé à un sauvetage et une remise à l’eau d’une tortue imbriquée qui s’était retrouvée prise dans les branches et racines de la végétation.

Au cours d’un comptage trace tortue sur la plage Est de Terre de Haut, il a été observé une trace montante de tortue (de la mer vers la plage). Dans ces cas-là, l’objectif est de trouver la trace descendante (de la plage vers la mer) afin de pouvoir relier les deux et essayer de trouver l’endroit où la tortue aurait susceptiblement pu pondre. Ce jour-là, aucune trace descendante n’est observée auprès de la trace montante. Après quelques recherches, une tortue imbriquée est aperçue dans des racines et branches d’un romarin noir. Elle est inaccessible, a les yeux fermés et ne réagit pas au bruit.

Rapidement, du matériel est amené sur place. Dans un premier temps, un seau d’eau est rempli et est jeté à distance sur la tortue. Le personnel de la réserve se fraie un chemin jusqu’à elle. Entre temps, la tortue ayant reprit ses esprits, tente de s’enfoncer un peu plus dans la végétation. Avec l’aide des agents sur place, la tortue est libérée et remise dans le sens de la mer. Sans demander son reste, la tortue file rapidement à la mer.

À l’observation de l’ancienneté de la trace montante, la tortue a dû rester coincée au moins deux jours. Sans l’ombre du romarin qui l’a maintenu à l’abri du soleil et l’intervention humaine de la réserve pour la libérer, la tortue n’aurait pas pu survivre.

Limitation de la population de rats sur Petite Terre

Depuis 2017, l’équipe de la réserve naturelle de Petite Terre réalise 3 fois par an des missions de limitation de la population de rats. Un endroit en particulier est ciblé, il s’agit du muret empierré à l’ouest de l’île. La raison de ce site est qu’il abrite la population de Scinque. Un lézard devenu rare et endémique de Petite Terre. Unique en son genre car différent de celui de La Désirade. Son nom est le Mabuya parviterrae. Le rat est son principal prédateur et la population de ce dernier prolifère à grande vitesse. Sans action de la part de l’équipe de la réserve, la survie du Scinque de Petite Terre devient difficile.

La mission dure sur 3 jours. Les pièges sont posés d’un bout à l’autre du muret tous les 5 mètres. Ce sont 91 pièges mis en place sur une longueur totale de 450 mètres.

Comment fonctionnent les pièges ?
Il s’agit d’une petite cage ouverte avec à l’intérieur un appât, mélange de beurre de cacahuète et d’avoine, accroché à un système de ressort qui ferme automatiquement la cage quand le rongeur tire sur l’appât.

Piège disposé sur le muret

Comment fonctionne la mission ?
Le premier jour, les pièges sont mis en place à 17h puis un premier passage est effectué à 21h. Les rats sortent surtout lorsque la chaleur de la journée retombe. Les pièges sont réactivés dans la foulé et sont relevés une nouvelle fois à 7h afin d’être remis en fonctionnement jusqu’au prochain passage à 17h et ainsi de suite sur les 3 jours.
Les périodes de piégeage sont donc :
– 7h-17h
– 17h-21h
– 21h-7h
Lors des passages, l’équipe est constituée de 3 ou 4 personnes. Elle part d’un bout du muret afin de se diriger à l’autre extrémités. La première personne s’occupe de la mise à mort des rats capturés et laisse le rongeur à côté de la cage. La seconde personne s’occupe de noter pour chaque piège (qui sont numérotés) son état au moment du relevé : rat mort, piège déclenché mais pas de prise, piège activé par un bernard-l’ermite, piège toujours actif etc. Enfin les 3e et 4e membres réactivent les pièges et réappâtent de nouveau lorsque cela est utile (il arrive régulièrement que les bernard-l’ermite mangent les appâts). Il prélève aussi de l’ADN sur chaque rat afin d’envoyer les échantillons à l’INRA qui réalise des études génétiques par la suite.

Bernard-l’ermite ayant déclenché un piège

Le nombre de rats capturés diminue à chaque nouvelle mission. Des résultats encourageant pour la réserve naturelle qui compte poursuive encore ce genre d’opération.