Lancement d’un appel à témoins, pour en savoir davantage sur les singes verts de La Désirade
L’association Titè lance une étude de recherche de présence, d’évaluation de l’impact et d’identification des zones de vie des espèces exotiques envahissantes a priori présentes à la Désirade. Les recherches d’indices concerneront la présence de raton laveurs, d’agoutis, de mangoustes et de singes verts déjà observés ponctuellement sur l’île. Un appel à témoin a d’ores et déjà été lancé par l’étudiant menant sur le terrain cette étude, Louis Gillardin, en Master 1 d’écologie tropicale, à l’Université des Antilles.
Cet appel a été relayé par Guadeloupe la Première : https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/desirade/appel-a-temoins-pour-en-savoir-davantage-sur-les-singes-verts-de-la-desirade-910132.html
Renforcement de la protection du Melocactus
La densité de la population du Melocactus intortus ou cactus tête à l’anglais, est faible et en déclin sur la Désirade. Plus d’une centaine d’individus sont présents dans la Réserve Géologique et à ses abords. Ils bénéficient pour la plupart d’une protection individuelle mais cette dernière pourrait être un frein à sa pollinisation et à la dissémination de ses graines par les oiseaux. Afin de favoriser le développement des cactus et leur reproduction tout en les protégeant du bétail en divagation, un large enclos est en phase de construction. Celui-ci est pensé de manière à éviter l’altération du substrat lors de la pose tout en permettant son agrandissement futur, si besoin est.
Réalisation d’enclos de restauration de la forêt côtière à La Désirade
C’est en bordure du littoral, au niveau de la Pointe Colibri à La Désirade qu’a eu lieu la mise en place d’enclos, là où se tenait de la forêt côtière. Dans cette zone, à ce jour, domine la végétation rase dans un paysage fortement modifié au cours du temps. En cause, l’invasion des sargasses, leur évacuation, divers aménagements, la circulation d’engins lourds et des coupes dans la végétation. Ces formations végétales ont par la suite été maintenues par le pâturage.
Afin de retrouver ce cordon de végétation, trois enclos d’une surface cumulée de 1000m² ont été montés en Forêt Domanial Littoral (FDL) gérée par l’ONF. Ces zones de plantation constitueront les liens d’un corridor biologique reliant les formations relictuelles de Mancenilliers (Hippomane mancinella) du site, habitat de l’Iguane des Petites Antilles (Iguana delicatissima). La restauration du milieu a débuté par la plantation de Poiriers (Tabebuia heterophylla), de Raisiniers bord de mer (Coccoloba uvifera), de Palétuvier gris (Conocarpus erectus), de Bois couleuvre (Cynophalla flexuosa) et de Noni (Morinda citrifolia).
Cette action a été réalisée par le personnel de la Réserve ainsi que des bénévoles de l’Association Titè sur un équivalent de 13 journées avec l’aide financière de l’OFB (Office Français de la Biodiversité) et de la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement).
Bornage de la réserve naturelle de La Désirade
Sur Désirade, l’équipe des réserves naturelles a débuté l’année par un balisage total de la limite de la réserve à l’aide de piquets blancs.
Le bornage de la Forêt Domaniale du Littoral (FDL) date de 1999. Le périmètre de la réserve naturelle étant calqué sur une partie de celui de la FDL, son bornage date donc lui aussi de 1999. En 2013, les bornes avaient déjà été matérialisées par des petits piquets blancs. Avec les intempéries, plusieurs bornes et piquets avaient ainsi disparu. Ce nouveau travail de bornage était donc nécessaire.
Ayant à notre disposition les données gps de l’ensemble des bornes, chacune d’entre elles a été localisée sur le terrain et matérialisée par un piquet blanc ou gris (plus grands et gros que les précédents) afin que les limites de la réserve soient visibles et donc repérables.
Il existe en tout 192 bornes et ce sont plus de 100 piquets qui ont été posés et peints. Ceux en bon état n’ont pas été changés.
Pour rappel, la réserve naturelle de Désirade a une superficie de 62 ha. Plus d’informations via l’onglet « Réserve » : https://reservesdesiradepetiteterre.com/les-reserves-de-la-desirade/reserve-a-caractere-geologique/
Journée régionale de nettoyage des plages et des fonds marins
L’école de la mer de Guadeloupe organisait la 14e édition de la Journée régionale de nettoyage des plages et fonds marins. Les équipes des réserves naturelles n’ont pas manqué d’apporter leur aide à cette action éco-citoyenne qui a pour objectif de ramasser le plus de déchets possibles sur les plages et sous l’eau. À La Désirade comme à Petite Terre, durant le week-end du 12 et 13 octobre, nos deux équipes ont collecté et jeté en déchetterie une quantité importante de déchets.
Sur La Désirade, l’équipe était composée de Ruddy et Christophe nos deux écovolontaires, Joël un de nos quatre gardes de réserve et Rémi notre chargé de mission ONF. Ce sont 15 sacs poubelles (dont 7 de 100L et le reste de 50L) de déchets qui ont été ramassés sur les 2 jours. La grande majorité des déchets sont des rejets de la mer et par conséquent du matériel de pêche. Certains objets sont voyageurs comme une bouteille en plastique du Maghreb ou une conserve de Grèce retrouvées sur nos plages désiradiennes. Plusieurs objets n’ont pas pu être ramassés faute de moyen, notamment des casiers de pêche ou des cordes coincés sous les enrochements. Leurs emplacements ont été notés afin de procéder plus tard à leur enlèvement.
Sur Petite Terre, les déchets ont été moins nombreux. Notamment parce qu’un entretien plus régulier des plages est effectué. C’est tout de même 4 sacs poubelles de 50L et un filet de chalut qui ont été collectés. Monique et Yoan les deux écovolontaires ont accompagné Jean-Claude notre garde de réserve pour former l’équipe de Petite Terre.
Les deux groupes ont été efficaces dans leur travail qui s’est déroulé dans la joie et la bonne humeur malgré la forte chaleur et les kilomètres de littoral parcourus.
L’équipe rappelle aux personnes fréquentant les deux réserves naturelles qu’il est de leur devoir de respecter ces sites en veillant à ne laisser aucun déchet derrière leur passage.