Articles

Les comptages traces en Réserve

Premier inventaire généraliste de l’entomofaune des îlets de Petite-Terre

Du 02 au 05 décembre 2022 s’est déroulé le tout premier inventaire exhaustif de l’entomofaune des îlets de Petite-Terre. Pour l’occasion, les association TITÈ et AEVA ont travaillé de plein concert.

Rapport 2020 du suivi des gaïacs de la Réserve Naturelle de Petite Terre

Le suivi annuel de l’état sanitaire s’est effectué en Juillet 2020. Ce suivi est le second de l’étude au long terme de l’état sanitaire et de la croissance de la population de Guaiacum officinale plantés en 2017 et 2018. Par rapport à l’année dernière, seule 1 perte a été observée ainsi qu’une légère dégradation de l’état sanitaire global. Ce constat n’est pas alarmant au vu des conditions météorologiques particulièrement sèches cette année avec plus de 10 semaines sans eau à Petite Terre. Malgré cela, les Gaïacs montrent une reprise de croissance foliaire et semblent ainsi bien s’adapter à leur environnement.

Rapport 2020 : https://reservesdesiradepetiteterre.com/wp-content/uploads/2020/08/200825_Analyses-suivis-Gaïacs-2020_RP.pdf

Une vieille connaissance est de retour

Un tournepierre à collier, bagué en mai 2015 aux Etats-Unis avec un flag vert EKV, passe son 5e hivernage sur la réserve naturelle de la Petite Terre.

Notre tournepierre bagué en présence de ses congénères

Cette année, il a été observé pour la première fois sur Petite Terre après la migration post-nuptiale le 10/09/2019 sur la cocoteraie en compagnie d’autres tournepierres. Il pourrait y séjourner jusqu’au premier trimestre 2020 avant de regagner sa zone de reproduction. 

Ce limicole niche en Amérique du Nord dans le Nord arctique canadien et hiverne aux Etats-Unis, en Caraïbe et en Amérique du Sud.

Le tournepierre est observable toute l’année sur Petite Terre. En effet, quelques individus non reproducteurs n’entreprennent pas la migration. Au dernier comptage le 17/09, 77 tournepierres ont été dénombrés sur les 201 limicoles.

Soyez vigilants et signaler les oiseaux bagués à l’équipe de la réserve.

Plus d’informations sur les oiseaux de la Petite Terre avec le rapport AMAZONA n°43 à consulter sur notre site : https://reservesdesiradepetiteterre.com/etudes/


Article rédigé par Eric Delcroix.

Forte activité de ponte des tortues à Petite Terre !

De nombreuses traces de tortues à la Pointe de sable
(Crédit: A. Le Moal)

La saison des pontes de tortues marines sur la Petite Terre bat son plein. Nous sommes au pic de ponte des tortues vertes et le nombre de pontes de tortues imbriquées commence à diminuer. En cette fin de mois d’août, ce sont plus de dix activités de ponte par nuit que nous dénombrons, allant jusqu’à 38 traces comptabilisées le 23 août. Certes,  une partie de ces tentatives de ponte sont des échecs mais l’activité nocturne n’en reste pas moins importante. Le suivi des pontes par comptage traces est assuré par le personnel de la réserve. L’équipe est renforcée par Alexandra LE MOAL qui fait des missions de dix jours par mois depuis mars et ce jusqu’à décembre.

Activité de ponte d’une tortue verte (Crédit: A. Le Moal)

À titre d’exemple, en 2018 nous avons recensé 533 activités de ponte de tortue verte et 291 d’imbriquée. Nous verrons si cette année sera meilleure.

Crédit: E. Delcroix

Mission de suivi iguane sur La Désirade et Petite Terre

CMR iguane de Désirade du 7 au 14 juin 2019

CMR iguane de Petite Terre du 4 au 11 avril 2019

Les missions de suivis des iguanes sur Petite Terre et la Désirade utilisent la méthode de CMR (Capture-Marquage-Recapture). C’est un protocole qui permet de connaitre l’état d’une population à un endroit donné. Sur nos réserves naturelles, cette méthode est appliquée aux iguanes des petites Antilles. L’objectif étant de voir l’évolution de la population des individus sur plusieurs années. Ainsi, pour la Désirade, il s’agissait de la sixième mission consécutive et la cinquième pour Petite Terre.

À Désirade, la mission n’a pas lieu sur la réserve naturelle mais à la pointe Colibri de l’autre côté de l’île. Dans les deux cas 6 secteurs de prospection sont définis.

Comment se déroule la mission ?

Des zones de prospection sont définies sur lesquelles vont tourner des équipes de deux personnes. L’objectif est de capturer les iguanes se trouvant dans cette zone. Une fois un iguane attrapé, on commence par vérifier s’il possède une puce d’identification. Si ce n’est pas le cas, on lui en injecte une dans la cuisse. L’équipe procède ensuite à de nombreuses prises de données (taille, poids, état de santé etc.). Enfin, un marquage externe est réalisé en inscrivant une lettre et un numéro sur le corps de l’animal . Après ces manipulations, l’iguane est remis en liberté là où il a été capturé. Les autres jours, les équipes continuent de capturer les iguanes non marqués et notent le code des iguanes revus. À la fin de la mission, l’ensemble des informations sont récoltées et analysées.

Pesée d’un iguane juvénile
Inscription d’un identifiant sur chaque nouvelle capture

Résultat de ces deux missions

La Désirade :

  • 144 captures dont 38 nouveaux iguanes
  • 116 relectures

Ces chiffres sont bas et montrent une continuité avec les années précédentes. L’habitat des iguanes sur la pointe Colibri est très détérioré avec des dépôts de sargasse, les effets des cyclones de 2017 et la mise en place de grillage qui peuvent blesser les iguanes.

Petite Terre :

  • 578 captures dont 222 nouveaux iguanes
  • 319 relectures

Résultats qui restent habituels pour Petite Terre.

La quasi totalité des iguanes sont attrapés avec une perche afin de ne pas trop s’approcher d’eux et les effrayer

Sauvetage d’une tortue imbriquée sur Terre de Bas

Le 19 juillet, l’équipe de la réserve naturelle a procédé à un sauvetage et une remise à l’eau d’une tortue imbriquée qui s’était retrouvée prise dans les branches et racines de la végétation.

Au cours d’un comptage trace tortue sur la plage Est de Terre de Haut, il a été observé une trace montante de tortue (de la mer vers la plage). Dans ces cas-là, l’objectif est de trouver la trace descendante (de la plage vers la mer) afin de pouvoir relier les deux et essayer de trouver l’endroit où la tortue aurait susceptiblement pu pondre. Ce jour-là, aucune trace descendante n’est observée auprès de la trace montante. Après quelques recherches, une tortue imbriquée est aperçue dans des racines et branches d’un romarin noir. Elle est inaccessible, a les yeux fermés et ne réagit pas au bruit.

Rapidement, du matériel est amené sur place. Dans un premier temps, un seau d’eau est rempli et est jeté à distance sur la tortue. Le personnel de la réserve se fraie un chemin jusqu’à elle. Entre temps, la tortue ayant reprit ses esprits, tente de s’enfoncer un peu plus dans la végétation. Avec l’aide des agents sur place, la tortue est libérée et remise dans le sens de la mer. Sans demander son reste, la tortue file rapidement à la mer.

À l’observation de l’ancienneté de la trace montante, la tortue a dû rester coincée au moins deux jours. Sans l’ombre du romarin qui l’a maintenu à l’abri du soleil et l’intervention humaine de la réserve pour la libérer, la tortue n’aurait pas pu survivre.