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Premier inventaire généraliste de l’entomofaune des îlets de Petite-Terre
Du 02 au 05 décembre 2022 s’est déroulé le tout premier inventaire exhaustif de l’entomofaune des îlets de Petite-Terre. Pour l’occasion, les association TITÈ et AEVA ont travaillé de plein concert.
Élève aujourd’hui, professionnel demain
Ce mercredi 27 octobre s’est déroulé la première session de l’animation « Découverte des métiers de l’environnement » sur la Réserve géologique de la Désirade. Ce projet d’animation pédagogique a pour but de présenter aux jeunes collégiens divers métiers de l’environnement grâce à la participation et plus particulièrement au partage d’expérience d’acteurs du monde naturaliste.
L’animation, prévue en 3 volets, permettra de mettre en lumière les métiers de la protection (gardes, police de l’environnement), de la connaissance (chercheurs, chargés de missions scientifiques…) et de la valorisation (animation, éducation à l’environnement) du patrimoine naturel.
Le premier de ces trois volets a mis à l’honneur le métier de garde exerçant en espace naturel protégé (Réserve naturel, Parc naturel…). Pour l’occasion, Alain SAINT-AURET, désiradien, doyen de l’équipe et l’un des premiers gardes recrutés au sein des Réserves naturelles de Petite-Terre et de La Désirade, a témoigné de son expérience. Le temps d’une animation il a partagé avec les jeunes sa vocation, son vécu, sa passion et ses convictions professionnelles. Il a aussi permis aux élèves d’avoir un aperçu de ses missions quotidiennes en leur présentant quelques espèces surveillées et protégées, présentes ou fréquentant la Réserve de la Désirade : le cactus « Tête-à-l’Anglais » (Melocactus intortus) et deux des trois espèces de tortues qui viennent pondre sur les plages de la Réserve, la tortue verte (Chelonia mydas)et la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata).
En fin d’animation, les élèves ont même pu prendre en main l’équipement des gardes (jumelles, GPS). Une découverte vivante et condensée d’un métier essentiel à la pérennité des Réserves.
Rapport 2020 du suivi des gaïacs de la Réserve Naturelle de Petite Terre
Le suivi annuel de l’état sanitaire s’est effectué en Juillet 2020. Ce suivi est le second de l’étude au long terme de l’état sanitaire et de la croissance de la population de Guaiacum officinale plantés en 2017 et 2018. Par rapport à l’année dernière, seule 1 perte a été observée ainsi qu’une légère dégradation de l’état sanitaire global. Ce constat n’est pas alarmant au vu des conditions météorologiques particulièrement sèches cette année avec plus de 10 semaines sans eau à Petite Terre. Malgré cela, les Gaïacs montrent une reprise de croissance foliaire et semblent ainsi bien s’adapter à leur environnement.
Rapport 2020 : https://reservesdesiradepetiteterre.com/wp-content/uploads/2020/08/200825_Analyses-suivis-Gaïacs-2020_RP.pdf
Limitation de la population de rats – Mission du 11 au 14 novembre 2019
L’équipe des réserves naturelles a réalisé sa troisième et dernière mission piégeage rats de l’année. Comme pour la session précédente (voir article du 18 juillet 2019), l’équipe des réserves naturelles a disposé les 91 pièges le long du muret abritant les scinques. Un piège est déployé tous les 5 mètres :
- Une pose à 17h pour un relevé à 21h
- Une pose à 21h pour un relevé à 7h
Entre 7h et 17h les pièges sont désarmés car les rats ne sortent pas lors des grosses chaleurs, au contraire des bernard-l’ermite, qui risqueraient de se faire piéger et mourir. Cela va aussi pour les autres animaux comme l’iguane même si la quasi-totalité des captures non voulues sont les bernard-l’ermite.
La mission piégeage a débuté le lundi 11 novembre à 17h pour se terminer le jeudi 14 novembre à 7h. 17 rats ont été capturés et tués. Le total le plus bas de l’année. Difficile pour le moment, de savoir si les efforts fournis par les équipes des réserves payent avec une baisse du nombre de rats autour du muret, ou si les rats s’habituent à ces missions piégeages. Toujours est-il que le nombre de captures diminuent de mission en mission.
Rappelons l’intérêt de ces missions. Le muret où les pièges sont installés abrite la population de Scinque. Un lézard devenu rare et endémique de Petite Terre. Unique en son genre car différent de celui de La Désirade. Son nom est le Mabuya parviterrae. Le rat est son principal prédateur et la population de ce dernier prolifère à grande vitesse. Sans action de la part de l’équipe de la réserve, la survie du Scinque de Petite Terre devient difficile.
La prochaine mission aura lieu en mars 2020. 6 sessions ont été réalisées en moins de 3 ans.
Capture d’un iguane commun à La Désirade
Et de un…
Après de longues semaines de recherches, la mission ONF de ce vendredi a réussi à déloger l’un des deux iguanes communs réfugiés dans un groupe d’arbres derrière le Carrefour Market du bourg de la Désirade.
Ils avaient déjà été aperçu à plusieurs reprises par les gardes de l’Association Titè ainsi que par les riverains.
C’est grâce à l’aide précieuse des riverains que l’iguane commun a pu être capturé.
L’autre iguane commun est toujours en fuite
Cette capture rocambolesque n’aurait pas été possible sans l’aide des membres de ce réseau de lutte qui commence à se constituer.
Du signalement à la prise en charge toutes les contributions ont été utiles. La capture du second iguane reposera elle aussi, sur les ressources mutualisées.
Pour que les acteurs locaux soient pleinement impliqués, nous vous proposerons très bientôt une session de formation à la capture d’iguane.
Commencez à réserver vos places !
Texte rédigé par Sylvie LOÏAL, chargée de mission ‘Aménagement et gestion d’espaces naturels.
Mission de suivi iguane sur La Désirade et Petite Terre
CMR iguane de Désirade du 7 au 14 juin 2019
CMR iguane de Petite Terre du 4 au 11 avril 2019
Les missions de suivis des iguanes sur Petite Terre et la Désirade utilisent la méthode de CMR (Capture-Marquage-Recapture). C’est un protocole qui permet de connaitre l’état d’une population à un endroit donné. Sur nos réserves naturelles, cette méthode est appliquée aux iguanes des petites Antilles. L’objectif étant de voir l’évolution de la population des individus sur plusieurs années. Ainsi, pour la Désirade, il s’agissait de la sixième mission consécutive et la cinquième pour Petite Terre.
À Désirade, la mission n’a pas lieu sur la réserve naturelle mais à la pointe Colibri de l’autre côté de l’île. Dans les deux cas 6 secteurs de prospection sont définis.
Comment se déroule la mission ?
Des zones de prospection sont définies sur lesquelles vont tourner des équipes de deux personnes. L’objectif est de capturer les iguanes se trouvant dans cette zone. Une fois un iguane attrapé, on commence par vérifier s’il possède une puce d’identification. Si ce n’est pas le cas, on lui en injecte une dans la cuisse. L’équipe procède ensuite à de nombreuses prises de données (taille, poids, état de santé etc.). Enfin, un marquage externe est réalisé en inscrivant une lettre et un numéro sur le corps de l’animal . Après ces manipulations, l’iguane est remis en liberté là où il a été capturé. Les autres jours, les équipes continuent de capturer les iguanes non marqués et notent le code des iguanes revus. À la fin de la mission, l’ensemble des informations sont récoltées et analysées.
Résultat de ces deux missions
La Désirade :
- 144 captures dont 38 nouveaux iguanes
- 116 relectures
Ces chiffres sont bas et montrent une continuité avec les années précédentes. L’habitat des iguanes sur la pointe Colibri est très détérioré avec des dépôts de sargasse, les effets des cyclones de 2017 et la mise en place de grillage qui peuvent blesser les iguanes.
Petite Terre :
- 578 captures dont 222 nouveaux iguanes
- 319 relectures
Résultats qui restent habituels pour Petite Terre.
Premières observations de Petites Sternes sur les plateformes de Petite Terre
Voilà maintenant 2 mois que les plateformes à destination des Petites Sternes sont installées et opérationnelles à Petite Terre et les premiers résultats ne se sont pas fait attendre. Anthony Levesque, ornithologue, a réalisé des suivis sur site depuis l’arrivée des Petites Sternes mi-mars. La première sterne qui a été observée a eu lieu le 14 mars et c’est une date record pour cette espèce.
Voici ce qui a été relevé :
- Au moins 17 couples occupent la plateforme de la saline 1 (au moins 5 poussins le 21 mai)
- Au moins 30 couples occupent la plateforme de la saline 3 (au moins 18 poussins le 21 mai dont 3 volants)
- En parallèle, 125 couples sont installés sur la partie ouest de la pointe de Sable de Terre de Bas où la zone a été temporairement protégée.
Ces observations démontrent une fréquentation exceptionnelle cette année des Petites Sternes sur Petite Terre. Les équipes des réserves ne peuvent que se satisfaire de tels résultats dont la conservation et la préservation des espèces se reproduisant à Petite Terre sont leur priorité. Il est donc utile et important de rappeler que la Petite Sterne pond des œufs mimétiques à même le sol sur les plages, et que nous nous devons d’être vigilants à l’endroit où nous posons les pieds.