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Assez de théorique, place à la pratique

Afin de compléter la première session de formation qui s’est déroulée à la salle de la Rotonde le 16 novembre dernier, les prestataires écotouristiques de Petite-Terre se sont rendus sur la Réserve les 11 et 12 décembre 2022. L’objectif : mettre en application ce qui aura été appris précédemment.

Rapport de stage : Suivi des pontes de tortues marines et Diagnostic physique et écologique des plages sur la RNNPT

Suivi des pontes de tortues marines et Diagnostic physique et écologique des plages sur la Réserve Naturelle de Petite Terre

Le but de ce stage a été de mesurer les mêmes paramètres qu’Armelle Masson en 2013 afin d’analyser leur évolution en 8 ans. Le travail effectué est donc basé sur son rapport (Masson, 2013), moyennant quelques adaptations dues au terrain ou aux moyens humains et matériels disponibles. Il s’articule en 2 axes :

  • Le suivi des pontes des tortues marines.
  • Le diagnostic physique et écologique des sites de pontes.
    Des fiches de terrain ont été élaborées en 2006 par Julie Mailloux (RTMG-Kap Natirel (J. Mailloux, E. Delcroix) , ONF (E.Gorjux), 2006) afin d’harmoniser la méthodologie de diagnostic des sites de ponte. Du fait du classement du site étudié en réserve naturelle, ces fiches n’ont pas été utilisées telles quelles, car peu adaptées : les sites de ponte de Petite Terre présentent peu de menaces et d’altération, et pas d’aménagements ni d’éclairage en arrière plage. Les fiches utilisées au cours ce stage sont tout de même inspirées de leur méthode dans un souci d’homogénéisation des données autant que possible.

Reportages d’Euronews

Les actions de conservation mises en place dans la Réserve de Petite Terre et financés par les projet européens FEDER ont été mis en avant par Euronews.

Un projet européen veille sur Petite Terre, paradis de biodiversité : https://fr.euronews.com/2021/12/06/un-projet-europeen-veille-sur-petite-terre-paradis-de-biodiversite

Comment Petite Terre en Guadeloupe protège sa nature et limite strictement son accès : https://fr.euronews.com/2021/12/06/comment-petite-terre-en-guadeloupe-protege-sa-nature-et-limite-strictement-son-acces

Le collège de la Désirade fait Cap sur Petite-Terre

Ce vendredi 19 novembre a eu lieu la deuxième session d’animation « Découverte des métiers de l’environnement » sur la Réserve naturelle de Petite-Terre.

Pour l’occasion, les élèves de 4ème et de 3ème du collège de la Désirade ont été invités à découvrir quelques métiers de l’environnement liés au monde de la science. Pour l’occasion, Mike HELION, « Botaniste en construction » comme il le dit si bien, a présenté son parcours, ses missions et ses outils du quotidien. Avec humour et légèreté, il a immergé les deux classes dans son monde de découvertes florales.

Avant de clôturer sa présentation, les élèves ont pu lui poser quelques questions aussi pertinentes que cocasses : « Quels sont les avantages et les inconvénients de votre métier », « Combien vous gagnez par mois ? ». S’en est suivi un moment d’échange durant lequel les élèves ont pu s’ouvrir sur leurs « métiers de rêve », puis apprendre l’existence de quelques métiers liant environnement, science et milieu marin. A titre d’exemple, le métier de d’océanologue, de biologiste marin ou d’halieute.

Le reste de la journée a été consacré à la découverte de Petite-Terre, de l’histoire des deux îlets (Terre-de-Haut et Terre-de-Bas), des espèces phares de la Réserve naturelle (l’Iguane des Petites  Antilles Iguana delicatissima, l’arbre Gaïac Guaiacum officinale et l’agave Agave dussiana) mais aussi de ses gestionnaires : l’ONF et l’Association TITE.

Ce fut une journée bien remplie dont se souviendront à coup sûr ces 21 professionnels en devenir.

Rapport 2021 du suivi des gaïacs de la Réserve Naturelle de Petite Terre

Ce rapport de suivi est le second effectué pour les gaïacs mis en terre sur Petite Terre en 2017. Comme pour les suivis des Melocactus intortus sur La Désirade, l’intérêt de ce travail est de noter comment se portent et évoluent les gaïacs. Des mesures de hauteurs, la couleur du feuillage ou encore les marques de prédations permettent une évaluation de l’état sanitaire des arbustes. L’objectif à long terme est de faire en sorte que les gaïacs puissent aller jusqu’à la reproduction et ne plus nécessiter de protection physique. Ce second suivi permet donc de tirer une première tendance de leur croissance et de leur survie sur site.

Le rapport complet est disponible ici.

Ce rapport de suivi est le second effectué pour les gaïacs mis en terre sur Petite Terre en 2017. Comme pour les suivis des Melocactus intortus sur La Désirade, l’intérêt de ce travail est de noter comment se portent et évoluent les gaïacs. Des mesures de hauteurs, la couleur du feuillage ou encore les marques de prédations permettent une évaluation de l’état sanitaire des arbustes. L’objectif à long terme est de faire en sorte que les gaïacs puissent aller jusqu’à la reproduction et ne plus nécessiter de protection physique. Ce second suivi permet donc de tirer une première tendance de leur croissance et de leur survie sur site.

Le rapport complet est disponible ici.

Limitation de la population de rats sur Petite Terre

Depuis 2017, l’équipe de la réserve naturelle de Petite Terre réalise 3 fois par an des missions de limitation de la population de rats. Un endroit en particulier est ciblé, il s’agit du muret empierré à l’ouest de l’île. La raison de ce site est qu’il abrite la population de Scinque. Un lézard devenu rare et endémique de Petite Terre. Unique en son genre car différent de celui de La Désirade. Son nom est le Mabuya parviterrae. Le rat est son principal prédateur et la population de ce dernier prolifère à grande vitesse. Sans action de la part de l’équipe de la réserve, la survie du Scinque de Petite Terre devient difficile.

La mission dure sur 3 jours. Les pièges sont posés d’un bout à l’autre du muret tous les 5 mètres. Ce sont 91 pièges mis en place sur une longueur totale de 450 mètres.

Comment fonctionnent les pièges ?
Il s’agit d’une petite cage ouverte avec à l’intérieur un appât, mélange de beurre de cacahuète et d’avoine, accroché à un système de ressort qui ferme automatiquement la cage quand le rongeur tire sur l’appât.

Piège disposé sur le muret

Comment fonctionne la mission ?
Le premier jour, les pièges sont mis en place à 17h puis un premier passage est effectué à 21h. Les rats sortent surtout lorsque la chaleur de la journée retombe. Les pièges sont réactivés dans la foulé et sont relevés une nouvelle fois à 7h afin d’être remis en fonctionnement jusqu’au prochain passage à 17h et ainsi de suite sur les 3 jours.
Les périodes de piégeage sont donc :
– 7h-17h
– 17h-21h
– 21h-7h
Lors des passages, l’équipe est constituée de 3 ou 4 personnes. Elle part d’un bout du muret afin de se diriger à l’autre extrémités. La première personne s’occupe de la mise à mort des rats capturés et laisse le rongeur à côté de la cage. La seconde personne s’occupe de noter pour chaque piège (qui sont numérotés) son état au moment du relevé : rat mort, piège déclenché mais pas de prise, piège activé par un bernard-l’ermite, piège toujours actif etc. Enfin les 3e et 4e membres réactivent les pièges et réappâtent de nouveau lorsque cela est utile (il arrive régulièrement que les bernard-l’ermite mangent les appâts). Il prélève aussi de l’ADN sur chaque rat afin d’envoyer les échantillons à l’INRA qui réalise des études génétiques par la suite.

Bernard-l’ermite ayant déclenché un piège

Le nombre de rats capturés diminue à chaque nouvelle mission. Des résultats encourageant pour la réserve naturelle qui compte poursuive encore ce genre d’opération.

Un schéma d’accueil pour la réserve