Limitation de la population de rats sur Petite Terre
Depuis 2017, l’équipe de la réserve naturelle de Petite Terre réalise 3 fois par an des missions de limitation de la population de rats. Un endroit en particulier est ciblé, il s’agit du muret empierré à l’ouest de l’île. La raison de ce site est qu’il abrite la population de Scinque. Un lézard devenu rare et endémique de Petite Terre. Unique en son genre car différent de celui de La Désirade. Son nom est le Mabuya parviterrae. Le rat est son principal prédateur et la population de ce dernier prolifère à grande vitesse. Sans action de la part de l’équipe de la réserve, la survie du Scinque de Petite Terre devient difficile.
La mission dure sur 3 jours. Les pièges sont posés d’un bout à l’autre du muret tous les 5 mètres. Ce sont 91 pièges mis en place sur une longueur totale de 450 mètres.
Comment fonctionnent les pièges ?
Il s’agit d’une petite cage ouverte avec à l’intérieur un appât, mélange de beurre de cacahuète et d’avoine, accroché à un système de ressort qui ferme automatiquement la cage quand le rongeur tire sur l’appât.
Comment fonctionne la mission ?
Le premier jour, les pièges sont mis en place à 17h puis un premier passage est effectué à 21h. Les rats sortent surtout lorsque la chaleur de la journée retombe. Les pièges sont réactivés dans la foulé et sont relevés une nouvelle fois à 7h afin d’être remis en fonctionnement jusqu’au prochain passage à 17h et ainsi de suite sur les 3 jours.
Les périodes de piégeage sont donc :
– 7h-17h
– 17h-21h
– 21h-7h
Lors des passages, l’équipe est constituée de 3 ou 4 personnes. Elle part d’un bout du muret afin de se diriger à l’autre extrémités. La première personne s’occupe de la mise à mort des rats capturés et laisse le rongeur à côté de la cage. La seconde personne s’occupe de noter pour chaque piège (qui sont numérotés) son état au moment du relevé : rat mort, piège déclenché mais pas de prise, piège activé par un bernard-l’ermite, piège toujours actif etc. Enfin les 3e et 4e membres réactivent les pièges et réappâtent de nouveau lorsque cela est utile (il arrive régulièrement que les bernard-l’ermite mangent les appâts). Il prélève aussi de l’ADN sur chaque rat afin d’envoyer les échantillons à l’INRA qui réalise des études génétiques par la suite.
Le nombre de rats capturés diminue à chaque nouvelle mission. Des résultats encourageant pour la réserve naturelle qui compte poursuive encore ce genre d’opération.