DES MILIEUX EXCEPTIONNELS
Patrimoine géologique
La Désirade est reconnue comme étant l’un des sites géologique les plus remarquables de Guadeloupe. Toutes les études successives ont démontrés l’ancienneté du complexe volcanique de base de la Désirade, le plus ancien connu à ce jour pour les Petites Antilles.
L’île se caractérise par quatre unités :
- Le massif acide du centre (diorites et trondhjémites)
- Les coulées de basalte en coussin (pillow lavas) et radiolarites
- Le socle parcouru de dykes
- La couverture calcaire
Les plages
Les salines
LE PATRIMOINE FAUNISTIQUE SUR LES RÉSERVES
Iguane des Petites Antilles
Source : T. Foch
L’Iguane des Petites Antilles ( Iguana delicatissima ) est un reptile endémique des Petites Antilles. La réserve des îlets de Petite Terre abrite probablement la seconde population la plus importante après celle de la Dominique. On en trouve également une forte concentration sur l’île de La Désirade. Cette espèce est menacée et classée en danger (EN) sur la liste route de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Un plan national d’action (PNA) met en place différentes actions pour protéger l’Iguane des Petites Antilles.
Scinque
Source : J. Berchel
Ce petit lézard aux allures d’orvet et de couleur caramel est très sensible aux dérangements et aux invertébrés introduits (ex : rats). On peut l’apercevoir sur les murets de pierres. Les deux réserves ont chacune une espèce spécifique de scinque : le Mabuya parviterrae à Petite Terre et le Mabuya desiradae à Désirade.
Avifaune
Tournepierre à collier (Arenia interpres) / Source : RN
Les deux réserves sont des lieux propices à la nidation ou l’hivernage de certains oiseaux lors de leurs migrations. On retrouve en abondance sur toutes les plages de la réserve de la Désirade et des ilets de Petite Terre de nombreuses espèces limicoles. L’huitrier d’Amérique (Haematopus palliatus), la Sterne (Sterna antillarum) et le tournepierre à collier (Arenaria interpres) y font leur halte migratoire.
LE PATRIMOINE FLORISTIQUE SUR LES RÉSERVES
Cactus Tète à l’anglais
Source : RN
La réserve naturelle de Désirade et les terrains avoisinants sont des milieux secs propices à plusieurs espèces de cactacées : Rakét et cierges. Le Tète à l’anglais (Melocactus intortus) est un cactus protégé qui se développe principalement sur les pentes rocheuses et les falaises de la réserve à caractère géologique. Des actions sont menées par l’équipe des réserves pour le protéger.
Gaïac
Source : RN
Le Gaïac (Gaiacum officinale) est l’une des espèces inventoriées à proximité de la réserve de Désirade mais aussi sur celle de Petite Terre. Ce petit arbre au bois dur et résineux, endémique des Petites Antilles est protégé. Un projet de replantation de cette espèce sur la réserve naturelle des îlets de Petite Terre est en cours de réalisation
Palétuviers
Palétuvier aux abords d’une saline – Réserve naturelle des îlets de Petite Terre
Source : RN
Aux abords des salines de la réserve des îlets de Petite Terre poussent des palétuviers. La réserve compte trois espèces de palétuvier qui sont: Le Palétuvier noir (Avicenna germinans), le Palétuvier gris (Conocarpus erecta), et le Palétuvier rouge (Rhizophora mangle).
DES ÉCOSYSTÈMES MARINS RICHES
Les récifs coraliens à Petite-Terre
Les îlets de Petite Terre sont majoritairement bordés de récifs frangeants. La principale zone où se trouvent les récifs coralliens est celle fermant le lagon à l’est du chenal séparant les deux îles. Le récif frangeant situé le long de Terre de Haut possède la communauté récifale la plus diversifiée. On y trouve principalement des coraux « cerveaux » (Diploria clivosa et Diploria strigosa) et corail « corne d’élan » (Acropora palmata).
Les fonds du lagon sont constitués d’une dalle rocheuse à fort recouvrement d’algues brunes (Sargassum, Dictyota, Dictyopteris) et on note la présence d’éponges, de gorgones et de quelques espèces de coraux (Siderastrea, Diploria, Montastrea, …). En arrière du front du récif, le lagon est sableux et parsemé de colonies coralliennes.
Malgré leur importance écologique et économique, les récifs coralliens sont de plus en plus menacés par des pressions naturelles et anthropiques, notamment l’hyper sédimentation, la pollution et le changement climatique.
Les herbiers de phanérogames marines à Petite-Terre
LA FAUNE MARINE À PETITE TERRE
Les tortues marines
Source : RN
Les plages de Désirade et des ilets de Petite Terre sont des sites de ponte fréquentés de mars à novembre par les tortues vertes Chelonia Mydas et les tortues imbriquées Eretmochelys imbricata. Ces deux espèces sont respectivement classées « en danger critiques d’extinction » par l’IUCN (1996).
Les cétacés
La Désirade et les Ilets de Petite Terre sont des sites privilégiés d’observation de plusieurs espèces de cétacés, Baleines à Bosses et Grands Dauphins. En partenariat avec le sanctuaire AGOA. Le personnel de la réserve et les éco-volontaires de l’association collectent lors de leurs tournées de surveillance, toutes les observations de mammifères marins.
Les requins et raies
Le lagon de la réserve de Petite Terre est propice à l’observation des requins dormeurs ou vache de mer (Ginglymostoma cirratum) et de requins Citrons (Negaprion brevirostris). En étant attentif il est possible de voir enfouis sous le sable la raie Pastenague ou raie américaine (Dasyatis americana). Quelques Raies Léopards ou Ange de mer (Aetobatus narinari), reconnaissables par leurs taches blanches peuvent être aperçues.