Rapport d’étude sur l’éradication du rat noir à Petite Terre – Piste de travail et éléments de réflexion

La dératisation sur Petite Terre sera un enjeu important dans le futur plan de gestion de la Réserve Naturelle de Petite Terre. Un rapport d’étude quant à son éradication a […]

LTOM réalise un reportage sur Petite Terre

L’émission « Les Témoins d’Outre-Mer » est cette fois passé à Petite Terre afin de réaliser un reportage sur notre réserve naturelle. C’est cette fois en compagnie d’Alain que le reportage a été réalisé. Nous vous laissons consulter la vidéo depuis la page facebook de l’émission.

Guadeloupe : La réserve naturelle de Petite-terre

La réserve naturelle de Petite-terre s’étend sur près de 148 hectares et accueille une espèce très rare d’iguane, l’iguane délicatissima (aussi appelé iguane antillais). Un tier de cette espèce se trouve dans cette réserve. Alain Saint-Auret est le gardien de ce sanctuaire. Son objectif ➡ Préserver la biodiversité de cette île.

Publiée par LTOM sur Mardi 28 janvier 2020

Le lien peut être copié/collé dans la barre de recherche de votre navigateur : https://www.facebook.com/LTOMoff/videos/325867205040777/

Limitation de la population de rats – Mission du 11 au 14 novembre 2019

L’équipe des réserves naturelles a réalisé sa troisième et dernière mission piégeage rats de l’année. Comme pour la session précédente (voir article du 18 juillet 2019), l’équipe des réserves naturelles a disposé les 91 pièges le long du muret abritant les scinques. Un piège est déployé tous les 5 mètres :

  • Une pose à 17h pour un relevé à 21h
  • Une pose à 21h pour un relevé à 7h

Entre 7h et 17h les pièges sont désarmés car les rats ne sortent pas lors des grosses chaleurs, au contraire des bernard-l’ermite, qui risqueraient de se faire piéger et mourir. Cela va aussi pour les autres animaux comme l’iguane même si la quasi-totalité des captures non voulues sont les bernard-l’ermite.

Laura met la main à la « patte » pour récupérer de l’ADN et Cyrielle réappâtera le piège ensuite

La mission piégeage a débuté le lundi 11 novembre à 17h pour se terminer le jeudi 14 novembre à 7h. 17 rats ont été capturés et tués. Le total le plus bas de l’année. Difficile pour le moment, de savoir si les efforts fournis par les équipes des réserves payent avec une baisse du nombre de rats autour du muret, ou si les rats s’habituent à ces missions piégeages. Toujours est-il que le nombre de captures diminuent de mission en mission.

17 rats capturés en novembre 2019
10 rats le premier jour, 2 le second et 5 le troisième jour pour la session de novembre 2019

Rappelons l’intérêt de ces missions. Le muret où les pièges sont installés abrite la population de Scinque. Un lézard devenu rare et endémique de Petite Terre. Unique en son genre car différent de celui de La Désirade. Son nom est le Mabuya parviterrae. Le rat est son principal prédateur et la population de ce dernier prolifère à grande vitesse. Sans action de la part de l’équipe de la réserve, la survie du Scinque de Petite Terre devient difficile.

Le scinque difficilement observable, a été aperçu durant la mission

La prochaine mission aura lieu en mars 2020. 6 sessions ont été réalisées en moins de 3 ans.

À la fin de la mission, il faut ramener l’ensemble des pièges à la kaz et … ce n’est pas une tâche facile !

Une vieille connaissance est de retour

Un tournepierre à collier, bagué en mai 2015 aux Etats-Unis avec un flag vert EKV, passe son 5e hivernage sur la réserve naturelle de la Petite Terre.

Notre tournepierre bagué en présence de ses congénères

Cette année, il a été observé pour la première fois sur Petite Terre après la migration post-nuptiale le 10/09/2019 sur la cocoteraie en compagnie d’autres tournepierres. Il pourrait y séjourner jusqu’au premier trimestre 2020 avant de regagner sa zone de reproduction. 

Ce limicole niche en Amérique du Nord dans le Nord arctique canadien et hiverne aux Etats-Unis, en Caraïbe et en Amérique du Sud.

Le tournepierre est observable toute l’année sur Petite Terre. En effet, quelques individus non reproducteurs n’entreprennent pas la migration. Au dernier comptage le 17/09, 77 tournepierres ont été dénombrés sur les 201 limicoles.

Soyez vigilants et signaler les oiseaux bagués à l’équipe de la réserve.

Plus d’informations sur les oiseaux de la Petite Terre avec le rapport AMAZONA n°43 à consulter sur notre site : https://reservesdesiradepetiteterre.com/etudes/


Article rédigé par Eric Delcroix.

Forte activité de ponte des tortues à Petite Terre !

De nombreuses traces de tortues à la Pointe de sable
(Crédit: A. Le Moal)

La saison des pontes de tortues marines sur la Petite Terre bat son plein. Nous sommes au pic de ponte des tortues vertes et le nombre de pontes de tortues imbriquées commence à diminuer. En cette fin de mois d’août, ce sont plus de dix activités de ponte par nuit que nous dénombrons, allant jusqu’à 38 traces comptabilisées le 23 août. Certes,  une partie de ces tentatives de ponte sont des échecs mais l’activité nocturne n’en reste pas moins importante. Le suivi des pontes par comptage traces est assuré par le personnel de la réserve. L’équipe est renforcée par Alexandra LE MOAL qui fait des missions de dix jours par mois depuis mars et ce jusqu’à décembre.

Activité de ponte d’une tortue verte (Crédit: A. Le Moal)

À titre d’exemple, en 2018 nous avons recensé 533 activités de ponte de tortue verte et 291 d’imbriquée. Nous verrons si cette année sera meilleure.

Crédit: E. Delcroix

Sauvetage d’une tortue imbriquée sur Terre de Bas

Le 19 juillet, l’équipe de la réserve naturelle a procédé à un sauvetage et une remise à l’eau d’une tortue imbriquée qui s’était retrouvée prise dans les branches et racines de la végétation.

Au cours d’un comptage trace tortue sur la plage Est de Terre de Haut, il a été observé une trace montante de tortue (de la mer vers la plage). Dans ces cas-là, l’objectif est de trouver la trace descendante (de la plage vers la mer) afin de pouvoir relier les deux et essayer de trouver l’endroit où la tortue aurait susceptiblement pu pondre. Ce jour-là, aucune trace descendante n’est observée auprès de la trace montante. Après quelques recherches, une tortue imbriquée est aperçue dans des racines et branches d’un romarin noir. Elle est inaccessible, a les yeux fermés et ne réagit pas au bruit.

Rapidement, du matériel est amené sur place. Dans un premier temps, un seau d’eau est rempli et est jeté à distance sur la tortue. Le personnel de la réserve se fraie un chemin jusqu’à elle. Entre temps, la tortue ayant reprit ses esprits, tente de s’enfoncer un peu plus dans la végétation. Avec l’aide des agents sur place, la tortue est libérée et remise dans le sens de la mer. Sans demander son reste, la tortue file rapidement à la mer.

À l’observation de l’ancienneté de la trace montante, la tortue a dû rester coincée au moins deux jours. Sans l’ombre du romarin qui l’a maintenu à l’abri du soleil et l’intervention humaine de la réserve pour la libérer, la tortue n’aurait pas pu survivre.

Limitation de la population de rats sur Petite Terre

Depuis 2017, l’équipe de la réserve naturelle de Petite Terre réalise 3 fois par an des missions de limitation de la population de rats. Un endroit en particulier est ciblé, il s’agit du muret empierré à l’ouest de l’île. La raison de ce site est qu’il abrite la population de Scinque. Un lézard devenu rare et endémique de Petite Terre. Unique en son genre car différent de celui de La Désirade. Son nom est le Mabuya parviterrae. Le rat est son principal prédateur et la population de ce dernier prolifère à grande vitesse. Sans action de la part de l’équipe de la réserve, la survie du Scinque de Petite Terre devient difficile.

La mission dure sur 3 jours. Les pièges sont posés d’un bout à l’autre du muret tous les 5 mètres. Ce sont 91 pièges mis en place sur une longueur totale de 450 mètres.

Comment fonctionnent les pièges ?
Il s’agit d’une petite cage ouverte avec à l’intérieur un appât, mélange de beurre de cacahuète et d’avoine, accroché à un système de ressort qui ferme automatiquement la cage quand le rongeur tire sur l’appât.

Piège disposé sur le muret

Comment fonctionne la mission ?
Le premier jour, les pièges sont mis en place à 17h puis un premier passage est effectué à 21h. Les rats sortent surtout lorsque la chaleur de la journée retombe. Les pièges sont réactivés dans la foulé et sont relevés une nouvelle fois à 7h afin d’être remis en fonctionnement jusqu’au prochain passage à 17h et ainsi de suite sur les 3 jours.
Les périodes de piégeage sont donc :
– 7h-17h
– 17h-21h
– 21h-7h
Lors des passages, l’équipe est constituée de 3 ou 4 personnes. Elle part d’un bout du muret afin de se diriger à l’autre extrémités. La première personne s’occupe de la mise à mort des rats capturés et laisse le rongeur à côté de la cage. La seconde personne s’occupe de noter pour chaque piège (qui sont numérotés) son état au moment du relevé : rat mort, piège déclenché mais pas de prise, piège activé par un bernard-l’ermite, piège toujours actif etc. Enfin les 3e et 4e membres réactivent les pièges et réappâtent de nouveau lorsque cela est utile (il arrive régulièrement que les bernard-l’ermite mangent les appâts). Il prélève aussi de l’ADN sur chaque rat afin d’envoyer les échantillons à l’INRA qui réalise des études génétiques par la suite.

Bernard-l’ermite ayant déclenché un piège

Le nombre de rats capturés diminue à chaque nouvelle mission. Des résultats encourageant pour la réserve naturelle qui compte poursuive encore ce genre d’opération.

Animation pour des élèves CM1/CM2 de l’école Joseph Ignace des Abymes

Le 17 juin 2019, la réserve naturelle de Petite Terre a eu le plaisir d’accueillir des élèves de CM1/CM2 de l’école Joseph Ignace des Abymes. Suite a un projet pédagogique pluridisciplinaire sur l’année, intitulé « Mon océan, ma planète et moi », qui avait pour but de faire découvrir les écosystèmes marins et terrestres ainsi que le rôle majeur des océans dans la régulation des climats, les élèves ont eu la chance de se rendre sur Petite Terre. Une forme d’aboutissement et de récompense pour des élèves qui ont appris à nager en mer tout au long de l’année afin de pouvoir effectuer du snorkeling (palmes-masque-tuba) dans le lagon de la réserve.

Effectivement, les enfants se sont relayés pendant une grande partie de la matinée sur 4 ateliers qui étaient animés par le personnel de la réserve : un atelier concernant la flore de l’île, un autre sur les oiseaux et le phare, un troisième sur les iguanes des Petites Antilles peuplant Petite Terre et enfin le quatrième, la découverte de la vie sous-marine en snorkeling dans le lagon. Pour ce dernier, l’école avait fait appel à des secouristes en mer et des sapeurs-pompiers afin d’assurer la sécurité des enfants. Cette journée a permis de joindre l’utile à l’agréable dans un cadre qu’ils découvraient tous.

L’après-midi, ils ont encore pu profiter du lagon avant de repartir dans la bonne humeur sur Saint-François.

Explication de la flore du littoral de Petite Terre
Les enfants découvrent les abords du lagon
Visite du phare
Les enfants prennent connaissance du panneau explicatif sur les iguanes

Premières observations de Petites Sternes sur les plateformes de Petite Terre

Voilà maintenant 2 mois que les plateformes à destination des Petites Sternes sont installées et opérationnelles à Petite Terre et les premiers résultats ne se sont pas fait attendre. Anthony Levesque, ornithologue, a réalisé des suivis sur site depuis l’arrivée des Petites Sternes mi-mars. La première sterne qui a été observée a eu lieu le 14 mars et c’est une date record pour cette espèce.

Petite Sterne photographiée à Petite Terre

Voici ce qui a été relevé :

  • Au moins 17 couples occupent la plateforme de la saline 1 (au moins 5 poussins le 21 mai)
  • Au moins 30 couples occupent la plateforme de la saline 3 (au moins 18 poussins le 21 mai dont 3 volants)
  • En parallèle, 125 couples sont installés sur la partie ouest de la pointe de Sable de Terre de Bas où la zone a été temporairement protégée.

Mise en défens de la zone de ponte

Ces observations démontrent une fréquentation exceptionnelle cette année des Petites Sternes sur Petite Terre. Les équipes des réserves ne peuvent que se satisfaire de tels résultats dont la conservation et la préservation des espèces se reproduisant à Petite Terre sont leur priorité. Il est donc utile et important de rappeler que la Petite Sterne pond des œufs mimétiques à même le sol sur les plages, et que nous nous devons d’être vigilants à l’endroit où nous posons les pieds.

Plateforme saline 3 très largement occupée

Vidéo de la mise en place des plateformes à Petites Sternes

Comme nous vous l’avions précisé dans l’article précédent, afin d’améliorer la conservation de la Petite Sterne, les gestionnaires ont décidé d’installer dans un premier temps deux plateformes de 7,2 m² sur les salines 1 et 3 de la réserve, afin d’offrir un site de reproduction isolé du risque de prédation. La vidéo ci-dessous retrace les différentes étapes de la mission plateforme et vous offre par la même occasion de jolies images des salines de Petite Terre.