Formation des prestataires écotouristiques, 1ère journée.

Ce mardi 16 novembre, à la demande des gestionnaires des Réserve naturelles de Petite-Terre et de La Désirade (l’Association TITE et l’ONF), tous les prestataires écotouristiques exerçant sur la Réserve naturelle de Petite-Terre se sont rassemblés au-dessus du Marché de la Rotonde.

Piqure de rappel : les activités commerciales sont interdites sur la Réserve naturelle de Petite-Terre (Décret de création de la Réserve n°98-801, 03/09/1998). Seules sont autorisées, par arrêté préfectoral, les activités commerciales participant à l’animation de la réserve, en accord avec le plan de gestion.

Au programme, point sur la réglementation et le fonctionnement de la Réserve de Petite-Terre, apprentissage aux méthodes de communication et d’encadrement de groupe, cours théorique sur les mammifères marins, les tortues marines, les oiseaux, la botanique et bien-sûr sur l’espèce phare de Petite-Terre : l’Iguane des Petites-Antilles (Iguana delicatissima).

Après le théorique, place à la pratique.

Une formation sur le terrain attend tous nos prestataires. Pour ce faire, le prochain rendez-vous est donné les 04 et 05 Décembre 2021 sur la Réserve naturelle de Petite-Terre afin de mettre en application les notions apprises en salle et développer une approche terre à terre et approfondie du milieu naturel, qui constitue leur environnement de travail.

Comme nous l’a si bien dit Mme VAUCHEL CAMUS (intervenante en techniques de communication) : « Parle-moi, j’oublierai. Montre-moi je retiendrai. »

Limitation de la population de Rat noir – Mission du 21 au 25 novembre 2020

L’îlet de Terre de Bas de Petite Terre abrite l’unique population connue à ce jour dans le monde d’une espèce de scinque, le Mabuya pariterrae. Ce reptile vit principalement sur un muret de 450m linéaire traversant l’îlet dans sa largeur. Des analyses phylogénétiques ont permis en 2015 la détermination du caractère endémique de cette population.

Le rat noir (Rattus rattus) est une menace pour le Scinque de Petite Terre car prédatrice de cette dernière et en forte densité sur l’île. C’est pourquoi tous les 4 mois est effectué une campagne de piégeage et de prélèvement ADN. Cette dernière action a pour objectif l’identification d’un mouvement ou non de population d’une île à l’autre.

Assisté de deux écovolontaires, l’équipe des Réserves dispose 91 pièges espacés de 5m le long du muret. Les pièges sont appâtés le matin, relevés en fin d’après-midi, appâtés à nouveau puis de la même manière relevés et appâtés à 21h. Le lendemain matin les pièges sont relevés et désarmés jusqu’en milieu d’après-midi, les rats n’étant que peu actifs lors des fortes chaleurs. Une fois capturés les rats sont euthanasiés en prenant soin de limiter au maximum possible la souffrance animale. Trente prélèvements de tissus sont ensuite effectués.

Bien que la totalité de l’île soit colonisée par le rat noir, seul le muret est piégé dans cette mission car la zone de ce dernier, une fois installé, se limite à un rayon d’une trentaine de mètres. Cela permet de limiter la pression directe exercée sur le Scinque et ainsi augmenter ses chances de survie. Les résultats sont encourageants, le nombre de rats capturés diminuant au fil des missions.

Rapport 2020 du suivi des gaïacs de la Réserve Naturelle de Petite Terre

Le suivi annuel de l’état sanitaire s’est effectué en Juillet 2020. Ce suivi est le second de l’étude au long terme de l’état sanitaire et de la croissance de la population de Guaiacum officinale plantés en 2017 et 2018. Par rapport à l’année dernière, seule 1 perte a été observée ainsi qu’une légère dégradation de l’état sanitaire global. Ce constat n’est pas alarmant au vu des conditions météorologiques particulièrement sèches cette année avec plus de 10 semaines sans eau à Petite Terre. Malgré cela, les Gaïacs montrent une reprise de croissance foliaire et semblent ainsi bien s’adapter à leur environnement.

Rapport 2020 : https://reservesdesiradepetiteterre.com/wp-content/uploads/2020/08/200825_Analyses-suivis-Gaïacs-2020_RP.pdf

Préparation de la reprise de fréquentation à Petite Terre

L’équipe des Réserves et l’association des professionnels du tourisme associés à Petite Terre se sont réunis afin préparer la reprise de la fréquentation sur l’île. Un réaménagement de la zone d’accueil a été effectué grâce aux efforts de chacun.

Au niveau de la cocoteraie, aire de détente et de pique-nique, les palmiers furent élagués afin de garantir la sécurité des usagers. L’ensemble des déchets végétaux présents sur le sable ont été évacués de la plage car source d’attraction des rats. Cette action s’inscrit dans la continuité d’une volonté de réduire et de maintenir la population de cette espèce introduite à cette plage seule, au profit d’autres espèces végétales des Antilles.

Le muret bordant un côté du sentier de découverte de l’île s’est vu rehaussé et consolidé dans le but de renforcer sa visibilité et de prévenir un piétinement sur les zones non aménagées. En effet, la végétation y est basse et fragile du fait des conditions de croissance rudes, entre chaleur et embruns.

Cette journée participa au renforcement du lien et des échanges entre le personnel affilié à la Réserve et les professionnels du tourisme ; une bonne entente permettant une gestion et une protection durable du site.

Réfection du muret de délimitation du sentier touristique de Terre de Bas

Rapport d’étude sur l’éradication du rat noir à Petite Terre – Piste de travail et éléments de réflexion

La dératisation sur Petite Terre sera un enjeu important dans le futur plan de gestion de la Réserve Naturelle de Petite Terre. Un rapport d’étude quant à son éradication a […]

Limitation de la population de rats – Mission du 11 au 14 novembre 2019

L’équipe des réserves naturelles a réalisé sa troisième et dernière mission piégeage rats de l’année. Comme pour la session précédente (voir article du 18 juillet 2019), l’équipe des réserves naturelles a disposé les 91 pièges le long du muret abritant les scinques. Un piège est déployé tous les 5 mètres :

  • Une pose à 17h pour un relevé à 21h
  • Une pose à 21h pour un relevé à 7h

Entre 7h et 17h les pièges sont désarmés car les rats ne sortent pas lors des grosses chaleurs, au contraire des bernard-l’ermite, qui risqueraient de se faire piéger et mourir. Cela va aussi pour les autres animaux comme l’iguane même si la quasi-totalité des captures non voulues sont les bernard-l’ermite.

Laura met la main à la « patte » pour récupérer de l’ADN et Cyrielle réappâtera le piège ensuite

La mission piégeage a débuté le lundi 11 novembre à 17h pour se terminer le jeudi 14 novembre à 7h. 17 rats ont été capturés et tués. Le total le plus bas de l’année. Difficile pour le moment, de savoir si les efforts fournis par les équipes des réserves payent avec une baisse du nombre de rats autour du muret, ou si les rats s’habituent à ces missions piégeages. Toujours est-il que le nombre de captures diminuent de mission en mission.

17 rats capturés en novembre 2019
10 rats le premier jour, 2 le second et 5 le troisième jour pour la session de novembre 2019

Rappelons l’intérêt de ces missions. Le muret où les pièges sont installés abrite la population de Scinque. Un lézard devenu rare et endémique de Petite Terre. Unique en son genre car différent de celui de La Désirade. Son nom est le Mabuya parviterrae. Le rat est son principal prédateur et la population de ce dernier prolifère à grande vitesse. Sans action de la part de l’équipe de la réserve, la survie du Scinque de Petite Terre devient difficile.

Le scinque difficilement observable, a été aperçu durant la mission

La prochaine mission aura lieu en mars 2020. 6 sessions ont été réalisées en moins de 3 ans.

À la fin de la mission, il faut ramener l’ensemble des pièges à la kaz et … ce n’est pas une tâche facile !

Une vieille connaissance est de retour

Un tournepierre à collier, bagué en mai 2015 aux Etats-Unis avec un flag vert EKV, passe son 5e hivernage sur la réserve naturelle de la Petite Terre.

Notre tournepierre bagué en présence de ses congénères

Cette année, il a été observé pour la première fois sur Petite Terre après la migration post-nuptiale le 10/09/2019 sur la cocoteraie en compagnie d’autres tournepierres. Il pourrait y séjourner jusqu’au premier trimestre 2020 avant de regagner sa zone de reproduction. 

Ce limicole niche en Amérique du Nord dans le Nord arctique canadien et hiverne aux Etats-Unis, en Caraïbe et en Amérique du Sud.

Le tournepierre est observable toute l’année sur Petite Terre. En effet, quelques individus non reproducteurs n’entreprennent pas la migration. Au dernier comptage le 17/09, 77 tournepierres ont été dénombrés sur les 201 limicoles.

Soyez vigilants et signaler les oiseaux bagués à l’équipe de la réserve.

Plus d’informations sur les oiseaux de la Petite Terre avec le rapport AMAZONA n°43 à consulter sur notre site : https://reservesdesiradepetiteterre.com/etudes/


Article rédigé par Eric Delcroix.

Forte activité de ponte des tortues à Petite Terre !

De nombreuses traces de tortues à la Pointe de sable
(Crédit: A. Le Moal)

La saison des pontes de tortues marines sur la Petite Terre bat son plein. Nous sommes au pic de ponte des tortues vertes et le nombre de pontes de tortues imbriquées commence à diminuer. En cette fin de mois d’août, ce sont plus de dix activités de ponte par nuit que nous dénombrons, allant jusqu’à 38 traces comptabilisées le 23 août. Certes,  une partie de ces tentatives de ponte sont des échecs mais l’activité nocturne n’en reste pas moins importante. Le suivi des pontes par comptage traces est assuré par le personnel de la réserve. L’équipe est renforcée par Alexandra LE MOAL qui fait des missions de dix jours par mois depuis mars et ce jusqu’à décembre.

Activité de ponte d’une tortue verte (Crédit: A. Le Moal)

À titre d’exemple, en 2018 nous avons recensé 533 activités de ponte de tortue verte et 291 d’imbriquée. Nous verrons si cette année sera meilleure.

Crédit: E. Delcroix

Sauvetage d’une tortue imbriquée sur Terre de Bas

Le 19 juillet, l’équipe de la réserve naturelle a procédé à un sauvetage et une remise à l’eau d’une tortue imbriquée qui s’était retrouvée prise dans les branches et racines de la végétation.

Au cours d’un comptage trace tortue sur la plage Est de Terre de Haut, il a été observé une trace montante de tortue (de la mer vers la plage). Dans ces cas-là, l’objectif est de trouver la trace descendante (de la plage vers la mer) afin de pouvoir relier les deux et essayer de trouver l’endroit où la tortue aurait susceptiblement pu pondre. Ce jour-là, aucune trace descendante n’est observée auprès de la trace montante. Après quelques recherches, une tortue imbriquée est aperçue dans des racines et branches d’un romarin noir. Elle est inaccessible, a les yeux fermés et ne réagit pas au bruit.

Rapidement, du matériel est amené sur place. Dans un premier temps, un seau d’eau est rempli et est jeté à distance sur la tortue. Le personnel de la réserve se fraie un chemin jusqu’à elle. Entre temps, la tortue ayant reprit ses esprits, tente de s’enfoncer un peu plus dans la végétation. Avec l’aide des agents sur place, la tortue est libérée et remise dans le sens de la mer. Sans demander son reste, la tortue file rapidement à la mer.

À l’observation de l’ancienneté de la trace montante, la tortue a dû rester coincée au moins deux jours. Sans l’ombre du romarin qui l’a maintenu à l’abri du soleil et l’intervention humaine de la réserve pour la libérer, la tortue n’aurait pas pu survivre.

Limitation de la population de rats sur Petite Terre

Depuis 2017, l’équipe de la réserve naturelle de Petite Terre réalise 3 fois par an des missions de limitation de la population de rats. Un endroit en particulier est ciblé, il s’agit du muret empierré à l’ouest de l’île. La raison de ce site est qu’il abrite la population de Scinque. Un lézard devenu rare et endémique de Petite Terre. Unique en son genre car différent de celui de La Désirade. Son nom est le Mabuya parviterrae. Le rat est son principal prédateur et la population de ce dernier prolifère à grande vitesse. Sans action de la part de l’équipe de la réserve, la survie du Scinque de Petite Terre devient difficile.

La mission dure sur 3 jours. Les pièges sont posés d’un bout à l’autre du muret tous les 5 mètres. Ce sont 91 pièges mis en place sur une longueur totale de 450 mètres.

Comment fonctionnent les pièges ?
Il s’agit d’une petite cage ouverte avec à l’intérieur un appât, mélange de beurre de cacahuète et d’avoine, accroché à un système de ressort qui ferme automatiquement la cage quand le rongeur tire sur l’appât.

Piège disposé sur le muret

Comment fonctionne la mission ?
Le premier jour, les pièges sont mis en place à 17h puis un premier passage est effectué à 21h. Les rats sortent surtout lorsque la chaleur de la journée retombe. Les pièges sont réactivés dans la foulé et sont relevés une nouvelle fois à 7h afin d’être remis en fonctionnement jusqu’au prochain passage à 17h et ainsi de suite sur les 3 jours.
Les périodes de piégeage sont donc :
– 7h-17h
– 17h-21h
– 21h-7h
Lors des passages, l’équipe est constituée de 3 ou 4 personnes. Elle part d’un bout du muret afin de se diriger à l’autre extrémités. La première personne s’occupe de la mise à mort des rats capturés et laisse le rongeur à côté de la cage. La seconde personne s’occupe de noter pour chaque piège (qui sont numérotés) son état au moment du relevé : rat mort, piège déclenché mais pas de prise, piège activé par un bernard-l’ermite, piège toujours actif etc. Enfin les 3e et 4e membres réactivent les pièges et réappâtent de nouveau lorsque cela est utile (il arrive régulièrement que les bernard-l’ermite mangent les appâts). Il prélève aussi de l’ADN sur chaque rat afin d’envoyer les échantillons à l’INRA qui réalise des études génétiques par la suite.

Bernard-l’ermite ayant déclenché un piège

Le nombre de rats capturés diminue à chaque nouvelle mission. Des résultats encourageant pour la réserve naturelle qui compte poursuive encore ce genre d’opération.