Rapport de stage : Suivi des pontes de tortues marines et Diagnostic physique et écologique des plages sur la RNNPT
Suivi des pontes de tortues marines et Diagnostic physique et écologique des plages sur la Réserve Naturelle de Petite Terre
Le but de ce stage a été de mesurer les mêmes paramètres qu’Armelle Masson en 2013 afin d’analyser leur évolution en 8 ans. Le travail effectué est donc basé sur son rapport (Masson, 2013), moyennant quelques adaptations dues au terrain ou aux moyens humains et matériels disponibles. Il s’articule en 2 axes :
- Le suivi des pontes des tortues marines.
- Le diagnostic physique et écologique des sites de pontes.
Des fiches de terrain ont été élaborées en 2006 par Julie Mailloux (RTMG-Kap Natirel (J. Mailloux, E. Delcroix) , ONF (E.Gorjux), 2006) afin d’harmoniser la méthodologie de diagnostic des sites de ponte. Du fait du classement du site étudié en réserve naturelle, ces fiches n’ont pas été utilisées telles quelles, car peu adaptées : les sites de ponte de Petite Terre présentent peu de menaces et d’altération, et pas d’aménagements ni d’éclairage en arrière plage. Les fiches utilisées au cours ce stage sont tout de même inspirées de leur méthode dans un souci d’homogénéisation des données autant que possible.
Limitation de la population de Rat noir – Mission du 21 au 25 novembre 2020
L’îlet de Terre de Bas de Petite Terre abrite l’unique population connue à ce jour dans le monde d’une espèce de scinque, le Mabuya pariterrae. Ce reptile vit principalement sur un muret de 450m linéaire traversant l’îlet dans sa largeur. Des analyses phylogénétiques ont permis en 2015 la détermination du caractère endémique de cette population.
Le rat noir (Rattus rattus) est une menace pour le Scinque de Petite Terre car prédatrice de cette dernière et en forte densité sur l’île. C’est pourquoi tous les 4 mois est effectué une campagne de piégeage et de prélèvement ADN. Cette dernière action a pour objectif l’identification d’un mouvement ou non de population d’une île à l’autre.
Assisté de deux écovolontaires, l’équipe des Réserves dispose 91 pièges espacés de 5m le long du muret. Les pièges sont appâtés le matin, relevés en fin d’après-midi, appâtés à nouveau puis de la même manière relevés et appâtés à 21h. Le lendemain matin les pièges sont relevés et désarmés jusqu’en milieu d’après-midi, les rats n’étant que peu actifs lors des fortes chaleurs. Une fois capturés les rats sont euthanasiés en prenant soin de limiter au maximum possible la souffrance animale. Trente prélèvements de tissus sont ensuite effectués.
Bien que la totalité de l’île soit colonisée par le rat noir, seul le muret est piégé dans cette mission car la zone de ce dernier, une fois installé, se limite à un rayon d’une trentaine de mètres. Cela permet de limiter la pression directe exercée sur le Scinque et ainsi augmenter ses chances de survie. Les résultats sont encourageants, le nombre de rats capturés diminuant au fil des missions.